J'écoute au portes

J'écoute aux portes des frontières, aux portes de l'orient et je m'interroge.

Voilà des jours que les journalistes nous abreuvent d'images et de commentaires sur le "Printemps arabe". La Tunisie, l'Egypte, aujourd'hui la Libye.  Que veulent ces gens, prêts à mourir ? Se battent-ils pour la liberté ? se révoltent-ils contre des siècles de misère? Meurent-ils à la gloire de Dieu ? J'avoue ne pas tout saisir. Hier soir j'ai vu un homme courir sous les bombes en hurlant  "Allah est grand". Je frémis encore face à son courage... son aveuglement peut-être.

Ce mouvement est beau et affreux en même temps. Beau,car il montre le courage des peuples que l'on croyait soumis et laid car il montre l'homme dans toute sa cruauté. Prêt à vendre des armes, pour ensuite envoyer l'aide humanitaire.

Et nous dans tout ça ? Nous spectateurs de ces morts, consommateurs de ces pays ...qu'avons nous fait pour eux ? Nous avons passé des vacances là-bas pour faire fructifier l'argent des agences de toutisme ! "Enfin libres de Bronzer "Quel slogan !!!

Que faisons nous pour eux ? Hier, nous, la France, accueillions Kadhafi comme un prince pour faire des "affaires", aujourd'hui nous lui tournons dos en l'accusant d'être un horrible dictateur coupable de crimes contre l'humanité.  S'était-il laver les mains avant de serrer celle de notre président ?

Et moi, assise dans mon canapé, entre mes deux coussins, une tasse de café dans les mains, je m'endors devant l'écran de ma télévision dans laquelle défilent les manifestants...